Sciences de la Vie le (26/06/2003) par Sandra Huguenin
Anti-inflammatoires non stéroïdiens donneurs d'oxyde nitrique, de nouvelles molécules pour le traitement du cancer Afin de s'adapter à son environnement, l'architecture osseuse se modifie continuellement par apposition ou résorption locale d'os. Le but de notre travail est de modéliser ce processus de remodelage osseux avec les outils de la Mécanique et d'étudier son évolution par des simulations numériques.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels qu'entre autres l'aspirine, l'ibuprofène ou le sulindac sont des molécules bien connues et utilisées depuis très longtemps pour leurs activités anti-inflammatoires, antalgiques (anti-douleur) et anti-pyrétiques (contre la fièvre). Une autre de leurs propriétés, qui à été mise en évidence plus récemment, est leur action chemopréventive (ils empêchent le développement de la maladie) sur différents types de cancer et notamment celui du colon. Malheureusement, la prise d'AINS sur de longues périodes et à fortes doses entraîne des lésions du tractus digestif et des reins. Le couplage d'une molécule d'oxyde nitrique (NO) à un AINS permet de diminuer ses effets secondaires nocifs tout en conservant l'ensemble de ses propriétés curatives. Les nouvelles molécules ainsi formées sont appelées Anti-inflammatoires non stéroïdiens donneurs de NO (NO-AINS). Plusieurs études ont montré que les NO-AINS étaient à la fois plus sûres (moins d'effets secondaires) et encore plus actives que les AINS dont elles sont issues. Ces nouvelles molécules présentent un grand intérêt pour la mise en place de nouveaux traitements du cancer.