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Hydrologie le 21 février 2006 (Johnny Gasperi) Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Variabilité spatiale de la pollution en HAP transitant dans le réseau d’assainissement parisien lors d’événements pluvieux Par Johnny Gaspéri1, Régis Moilleron1 et Ghassan Chebbo2 1. CEREVE, Faculté des Sciences et Technologie, Université Paris XII - Val de Marne, 61 avenue du Général De Gaulle, 94010 Créteil Cedex, France 2. CEREVE, Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, Cité Descartes, 6-8 avenue Blaise Pascal, 77455 Marne La Vallée Cedex, France De nombreuses études menées depuis les années 1970 ont démontré l’importance de la pollution des rejets urbains par temps de pluie et leur impact néfaste sur le milieu naturel. En France, la maîtrise de cette pollution pluviale a pris une place croissante dans les problèmes d’assainissement et des investissements de plusieurs dizaines de milliards d’euros sont à prévoir. Ils visent à préserver et à reconquérir les écosystèmes aquatiques, mais aussi l’application de la directive européenne du 21 mai 1991 et des dispositions réglementaires émanant de la loi sur l’eau du 3 janvier 1992 qui imposent le traitement des surverses des réseaux unitaires pour les événements non exceptionnels. Dans le cadre de la nouvelle directive cadre européenne, toutes les sources de pollution doivent être connues et si nécessaire maîtrisées pour aboutir à l’échéances prévue au bon état écologique dans le milieu naturel. C’est dans ce contexte que le CEREVE a équipé, en 1995, un bassin versant expérimental dans le quartier du Marais à Paris afin d’améliorer les connaissances concernant les sources, les caractéristiques et les mécanismes de génération et de transport de la pollution des RUTP. Les résultats obtenus sur ce bassin versant de petite taille (42 hectares) confirment d’une part l’importance de la pollution des eaux de ruissellement (en particulier les chaussées et les toitures), et d’autre part le fait que le réseau d’assainissement n’est pas seulement un système de transport mais aussi un réacteur physique, chimique et biologique qui conditionne par ses caractéristiques la qualité des eaux en milieu urbain. Compte tenu de ces résultats, il paraît important d’étudier, à l’heure actuelle, les processus dominants sur les surfaces urbaines et dans le réseau d’assainissement, et de disposer de mesures fiables à différentes échelles spatiales afin de cerner la variabilité des caractéristiques et des sources de la pollution des RUTP entre l’amont et l’aval d’un grand bassin versant urbain. C’est dans ce but que le CEREVE, en partenariat avec la ville de Paris, le SIAAP et l’AESN, a intégré en 2001 le bassin du Marais dans une série de 6 bassins de taille croissante allant jusqu’à Clichy (bassin versant de plusieurs milliers d’hectares). Ce dispositif expérimental est baptisé OPUR « Observatoire des Polluants Urbains ».C’est dans ce but que le CEREVE, en partenariat avec la ville de Paris, le SIAAP et l’AESN, a intégré en 2001 le bassin du Marais dans une série de 6 bassins de taille croissante allant jusqu’à Clichy (bassin versant de plusieurs milliers d’hectares). Ce dispositif expérimental est baptisé OPUR « Observatoire des Polluants Urbains » (Figure 1). Les premiers résultats obtenus dans le cadre de ce programme par temps de pluie pour les hydrocarbures seront ici présentés. A l’échelle de l’événement pluvieux, la pollution en HAP a été caractérisée en termes de concentration, de répartition entre les phases dissoute et particulaire, et de distribution pour chaque bassin. Cette caractérisation met en avant : (1) l’homogénéité des concentrations en MES et HAP pour les différents bassins, (2) la répartition relativement stable des HAP entre les phases particulaire et dissoute, et (3) les similitudes des distributions à l’exutoire de chaque bassin. Par ailleurs, l’évaluation des contributions à la pollution de temps de pluie révèle que (1) la contribution des eaux usées semble plus importante (40 %) pour les bassins de plus grande taille (> 900 ha) comparée à la contribution observée pour le bassin du Marais (14 %), et (2) l’érosion des dépôts semble moins importante pour les bassins de plus grande taille (50 %) que pour le bassin du Marais (78 %). Cependant, l’érosion des dépôts demeure une source importante de HAP pour la pollution des effluents de temps de pluie, quelle que soit la taille du bassin versant